alex a écrit :
Je suis un peu du même avis que sewine. Il faudrait former quelques membres du corps qui puissent par après discuter avec les gens qui ont été un peu traumatisés lors d'interventions difficiles. Je pense par exemple lorsqu'il s'agit d'enfants tout le monde est très sensible, car on en a presque tous à la maison. Et aussi si un collègue décède le coup est très dur.
Je ne suis pas si sûr que des collègues formés à cette tâche puisse être véritablement utiles. Premièrement, parce que la formation d'un "psychologue" ne peut pas s'acquérir du jour au lendemain, et que cela demande du temps et de la patience. Deuxièmement, parce que le fait de former des collègues ne veut pas dire que ceux-ci seront plus forts que vous face au drame; de plus, ils participent activement à l'intervention et j'estime personnellement que seul une personne externe au drame qui s'est joué peut véritablement "débriefer" un groupe de personne. Il est clair que des collègues peuvent être formés à une sorte de "debriefing de première urgence", mais cela ne remplacera jamais un véritable débriefing.
Pour ma part, je touche également du bois concernant des personnes décédées. J'ai eu affaire une fois à une intervention de sécurité feu dans un appartement dans lequel une femme s'était couchée au lit avec une cigarette; la chambre a brûlé mais l'appel d'air n'étant pas assez important, le feu s'est éteint de lui-même. Heureusement, la police avait déjà procédé à la levée de corps, mais l'odeur de graisse humaine brûlée ne me quittera pas de si tôt...
Sinon, notre commandant nous a toujours dit qu'en cas d'intervention difficile, il se tient à disposition pour un debriefing et que si vraiment nos pensées restent figées sur l'intervention, nous appelerions immédiatement un psychologue spécialisé.