Forum des sapeurs-pompiers suisses

Source : 24 Heures – 11.08.2005 – Par JÉRÔME DUCRET
On pourra bientôt aider les pompiers grâce aux feux

La régulation lumineuse du trafic en ville de Lausanne obéit à de nombreux paramètres. Explications.

Les installations de régulation lumineuse du trafic à Lausanne devraient bénéficier d'une importante remise à niveau dans les années à venir, notamment pour faciliter la progression des véhicules d'urgence. Le point sur la manière dont fonctionnent les quelque 2000 feux de circulation gérés par la Ville.

«Il faut tuer ce mythe une fois pour toutes, le poids du véhicule n'a rien à voir là-dedans, lance José Angel Gonzalez, responsable de l'Office de la mobilité de la Ville de Lausanne. Le facteur déclenchant le feu, c'est la présence d'une masse métallique au carrefour.»

De leurs bureaux, en bas de l'immeuble administratif de la rue Beau-Séjour, José Angel Gonzalez et ses collaborateurs veillent notamment au bon fonctionnement des feux de circulation. Ils ont la charge d'une centaine de carrefours répartis sur tout le territoire communal, ce qui fait en tout près de 2000 feux (plus de 5000 points lumineux) pour les voitures et les piétons.

«La première grande étape de construction du réseau de feux date de deux ans avant l'Expo nationale de 1964, explique le chef d'office. Aujourd'hui, on constate que le trafic automobile a considérablement augmenté, tout comme - Dieu merci - les exigences environnementales et de sécurité, alors que le réseau routier, lui, n'a pas beaucoup évolué en ville. Réguler la circulation est devenu une tâche complexe.»

Vélos détectés, normalement
En temps normal, les feux sont actionnés dans chaque carrefour en fonction d'un programme qui réagit à la présence ou à l'absence de véhicules et qui est coordonné avec une série d'autres carrefours. «Nous avons parfois, assez rarement, des petits ratés, note Yves Masur, chef de la Section régulation. Il peut y avoir des pannes des boucles magnétiques de détection, mais normalement, même un vélo est repéré.» Les signaux lumineux ne suivent pas les mêmes rythmes aux heures de pointe, à d'autres moments de la journée, ou la nuit. Dans ce dernier cas, le feu rouge réagit très rapidement à l'arrivée d'un conducteur et passe au vert, puis redevient rouge une fois l'alerte passée.

Robinets à trafic
«Quand un certain seuil est atteint, par exemple le matin à l'heure de pointe, on utilise un système dit de robinet, qui permet de doser le trafic aux entrées de la ville, continue Yves Masur. Cela permet de continuer à réguler le trafic dans des conditions acceptables.»

Dans les tournus des signaux lumineux d'un carrefour, piétons et véhicules ont droit au même traitement, alors que les bus bénéficient d'une priorité plus élevée. A certains grands croisements (Saint-François, par exemple), les piétons sont par contre favorisés puisque leur feu devient vert sans qu'ils le demandent.

Feux à l'aide des pompiers
«La prochaine étape d'extension du système devrait être décidée d'ici au début de l'année prochaine, ajoute José Angel Gonzalez. Elle permettra au système de communiquer en temps réel avec les véhicules d'urgence, ce qui permettra de les aider dans leur progression.» Une telle nouveauté est d'ailleurs déjà à l'œuvre du côté sud du pont Chauderon, à titre expérimental, pour les pompiers.

Raymond Mathez a écrit :Au Canada ils ont un système embarqué sur les vhc et ils tracent leur trajet qui ouvre une "voie verte". On peux le tester sur le site des pompiers de Quebec

Fireco79 a écrit :Et on a des nouvelles du système? L'article date de 2005 et on parle "d'une extension en début d'année prochaine". Où en sommes-nous?