Pour ma part, je travaille dans un bureau, donc j'ai beaucoup plus de libertés que certains (horaires libres).
En fait, j'ai fait la demande à mon employeur lors du début de mon activité chez lui et étant donné que j'étais déjà venu dans l'établissement pour former le personnel au service du feu avec des collègues, les contacts ont été plus faciles
A noter que pour éviter tout problème par la suite relatif à mes absences, j'ai fait inscrire cette possibilité d'absence dans mon contrat de travail.
Dans notre corps, nous avons le piquet du vendredi soir au vendredi soir, pour toute la semaine. Il faut donc pouvoir partir du travail pendant la semaine à n'importe quel moment. Inutile de dire qu'à certains moments de la journée (séance, réunion, rendez-vous, etc.), tu pries presque pour que l'alarme ne retentisse pas
mais il y a toujours un collègue sympa à qui tu peux téléphoner en urgence pour qu'il te remplace sur une alarme (pour autant évidemment que tu lui rends la pareille de temps en temps).
Mon rythme de piquet est d'à peu près une semaine par mois. Etant donné toutefois que notre moyenne d'alarme est d'environ 1 chaque 3 jours, la probabilité de devoir partir plusieurs fois pendant la journée et la semaine est quand même assez faible (sauf pendant les périodes reconnues commes chargées, par exemple Noël-Nouvel an). A noter que si le nombre d'interventions est plus élevé (je pense ici à des corps plus importants, comme en ville par exemple), cela peut vite devenir un problème (compréhensible d'ailleurs). En résumé, ma réflexion ne peut pas s'appliquer à n'importe quel corps.
Pour ma part, les heures prises pour les pompiers pendant le temps de travail sont considérées comme des heures de congés et ne sont pas payées (je compense en fait ces absences par des heures supplémentaires).
Maintenant, il est clair que ce rythme de piquet exige quelques sacrifices, mais quand on aime, on ne compte pas!
Concernant la vie privée, mon entourage sait que j'ai mis ma priorité n° 1 dans le service du feu et généralement, ils le comprennent. Evidemment, il faut quand même garder un peu de temps en dehors des services de piquet pour eux, mais même si je dois partir à ce moment-là pour une alarme plus importante, ils le comprennent parfaitement aussi. Encore une fois, je ne fais pas partie d'un corps de ville où le nombre d'alarmes par année est triplé ou quadruplé par rapport aux nôtres...
En résumé, je pense que tout est une question de dosage: des alarmes et des absences, oui; mais de là à mettre
complètement de côté sa vie privée et professionnelle, je dis non! D'ailleurs, comme le dit toujours un de mes collègues, ce n'est pas le service du feu qui me permet de subvenir financièrement à mes besoins, mais bien mon employeur!