Hello,
Ne voulant pas remonter un vieux post, j'ai trouvé sur un journal de boulevard l'article suivant:
http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmat ... mpier.html
Bonne lecture.
Une femme iranienne est censée conserver le foyer de la famille, mais un petit groupe d'entre elles sont les premières à combattre les flammes comme pompiers. Dans la République islamique, elles ne peuvent être ni juge ni président, leur vie vaut la moitié de celle d'un homme et il leur faut la permission du mari pour travailler ou voyager.
Toutefois la station de pompiers No 9 de Karaj, proche de la capitale, peut s'enorgueillir de compter dans ses rangs la première brigade féminine de pompiers du pays.
Onze femmes en font partie depuis trois ans, dans le cadre d'une expérience lancée sous la présidence du réformateur Khatami. «Nous avons subi les mêmes épreuves et entraînements que les hommes, il n'y a eu ni passe-droit ni discrimination positive», affirme Leila Ebrahimi, 23 ans. De petite taille, mais championne de natation, elle a bravé l'opprobre familial: «Tous mes proches ont tiqué, surtout les hommes.»
«Quelqu'un doit briser les tabous; nous sommes des pionnières», dit sa collègue, 25 ans, ceinture noire de karaté. En attente de son permis poids lourd, pour acquérir une complète indépendance à l'égard de ses collègues masculins.
Elles ont leur propre étage à la station No 9, mais sont de permanence comme les hommes pendant vingt-quatre heures, et pour exercer les mêmes tâches à leurs côtés. Difficilement distinguables sous leur casque argenté et leur veste épaisse, elles disent que même les femmes sont surprises d'avoir affaire à elles.
Ces femmes sont payées environ 300 dollars par mois, soit autant qu'un fonctionnaire expérimenté. La décision de les intégrer avait été saluée en son temps comme le signe positif d'une ouverture plus grande de la société aux femmes. Sans parler d'un rôle plus grand en politique.
Les sceptiques y voient simplement une «vitrine», ou encore une tentative de renforcer la ségrégation entre hommes et femmes. Ils citent une proposition de loi de 1988, qui n'a jamais vu le jour, demandant à tous les services de santé de fournir des services distincts aux hommes et aux femmes. Le Conseil des gardiens l'a rejetée, sur des motifs financiers, face à la tempête de critiques soulevée dans la population et chez les travailleurs de la santé.
© Le Matin Online - 07 mars 2006